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Atelier « cartographier ses privilèges et oppressions » – Un outil de lutte 🗓

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :17 février 2020
  • Post category:Educ Pop

RDV le 4 Mars à 18h à La maison de la nouvelle économie

(4 rue Louis Lormand (zone de l’Agiot) 78320 La Verrière).

(Sur inscription: contact@dedaleasso.org)

« Nous avons toutes et tous besoin de rompre consciemment avec le système oppressif existant » (Bell Hooks, 1984) . Cet atelier « cartographier ses privilèges et oppressions » est un outil pour qui souhaite œuvrer à les limiter, pour s’ouvrir des pistes de réflexion et de recherche, pour se permettre de supprimer ses comportements inappropriés, et enfin de devenir un·e allié·e à même de soutenir les luttes de celles et ceux victimes d’oppressions que nous ne subissons pas.

Au quotidien nous constatons des injustices. Certaines personnes étant opprimées, d’autres privilégiées, généralement les deux à différents degrés. Nous vivons des expériences différentes en fonction des caractéristiques particulières qui composent notre identité (caractéristiques de classe, de genre, de sexualité, de condition physique et mentale, d’âge…). Chacun·e d’entre nous a donc sa propre expérience de l’oppression et du privilège.

Lutter pour un monde meilleur, pour les autres et pour soi, nécessite d’abord d’avoir pris conscience de ce qui nous opprime et/ou de ce dont nous bénéficions. On ne peut pas lutter contre quelque chose dont on n’aurait pas conscience. Prendre conscience de ses propres privilèges et oppressions est donc la première étape indispensable pour qui souhaite lutter. Nous vous proposons donc d’y réfléchir ensemble lors d’un atelier collectif.

I. Cet atelier permettra dans un premier temps de faire le point sur sa situation personnelle. Chacun·e dressera ses propres « cartes  des privilèges et des oppressions » afin de mieux se connaître et de se situer dans la société. Dresser ces cartes nous permettra notamment d’avoir conscience des luttes que nous sommes amenées à prioriser en fonction de nos combinaisons personnelles de privilèges et d’oppressions. Dès lors, nous serons davantage en mesure d’être attenti·ve·s à ne pas invisibiliser d’autres oppressions, à ne pas promouvoir les causes d’un groupe opprimé au détriment d’un autre. Ce premier temps d’introspection sera aussi l’occasion pour chacun·e de tout simplement reconnaître l’existence de ses privilèges et des dominations qu’il/elle exerce. Nous pourrons alors entamer une réflexion sur la manière d’y mettre un terme car si nous ne sommes pas responsables de ce système qui nous donne certains privilèges, nous sommes par contre responsables de la manière dont nous y répondons. Celui ou celle faisant partie d’un groupe privilégié a bien un rôle à jouer dans la lutte ; il/elle n’est pas « neutre » puisque bénéficiant d’un privilège.

II. Dans un second temps lors cet atelier, nous découvrirons les cartes de chacun·e et la manière dont chaque participant·e se situe dans l’espace social. Ainsi, nous verrons notamment que ce qui peut sembler banal à certain·es – choisir ses vêtements, partager un moment de tendresse dans un espace public, croiser la police, s’exprimer au sein d’un groupe, rentrer chez soi tard, se soigner, prendre les transports en commun… – s’avérera très problématique pour d’autres. À travers ce temps de partages et de discussions nous apprendrons à gérer l’altérité et à ne pas gommer les expériences des autres. Au contraire, en formalisant les différences, nous reconnaîtrons que certaines personnes vivent des expériences différentes de la nôtre. Ces confrontations nous rendrons capables de repérer peut-être d’autres privilèges dont nous bénéficions. La particularité des privilèges étant d’être intégrés dans notre perception de ce qui est la manière d’être, nous pourrons ainsi modifier et enrichir nos cartes.

III. Finalement, à travers la mise en commun de nos cartes et réflexions, nous pourrons mettre en évidence les expériences communes que nous partageons et reconnaître quand les luttes se connectent entre elles. Adopter ainsi une perspective * intersectionnelle * nous permettra de penser les interdépendances et les liens entre les différentes oppressions identifiées. Nous pourrons alors commencer à réfléchir ensemble à la manière dont nous pouvons agir solidairement pour mettre un terme à toutes les oppressions.

Image: Une manifestation pacifique à Baltimore en avril 2015 après la mort de Freddie Gray, un jeune Afro-Américain devenu symbole de la lutte contre les violences policières outre-Atlantique. © TERRELLE PETTIS / CrowdSpark


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